Écoute, Israël

Écoute, Israël :

       le Seigneur notre Dieu

                 est le seul Seigneur.

Tu aimeras le Seigneur ton Dieu

       de toute to cœur, de toute ton âme

                 et de tout ton pouvoir.

Que ces paroles que je te dicte

       restent dans ton cœur !

Tu les répéteras à tes fils,

       tu les leur diras aussi bien

                 assis dans ta maison

                          que marchant sur la route,

                                    couché aussi bien que debout...

Deutéronome 4, 6-7

Emmanuel

Seigneur, ce n’est pas possible,

Seigneur, j’ai du mal à le croire,

si c’était vrai ce serai merveilleux.

Notre Dieu est tellement proche, tellement humain, tellement comme nous, l’un d’entre nous, né d’une femme, comme chacun de nous.

Notre Dieu n’est pas une idée, un principe, un système,

notre religion n’est pas une religion,

mais notre foi c’est quelqu’un, quelqu’un parmi nous, quelqu’un au milieu de nous,

l’Emmanuel, Dieu avec nous, un homme tout simplement, avec un corps d’homme, capable de souffrir et de mourir, capable d’aimer aussi et de se donner et de partager.

Seigneur, tu es si proche, aussi proche qu’un homme de sa femme, qu’un ami de son ami.

Tellement proche et quelconque que bien souvent j’ai du mal à te reconnaître avec ta blouse blanche ou ton bleu de travail, avec tes mains calleuses, avec tes yeux rieurs, avec tes larmes.

Tu ressembles trop à tous ces hommes, à toutes ces femmes que je côtoie, tu es trop mêlé à la pâte, tu es trop terne, bien souvent.

Il m’arrive quelquefois, dans tel regard ou dans telle poignée de mains, de ressentir comme le choc de ton regard ou la joie de ta présence. Je le sens bien souvent quand il est trop tard, quand déjà tu es parti.

Aussi, donne-moi du temps pour que je ne sois plus pressé et que je ne passe plus à côté de toi sans t’apercevoir, sans te reconnaître.

Paul Grostéfan

En vacances

Seigneur, notre Dieu, veille sur ceux qui prennent la route : qu’ils arrivent sans encombre au terme de leur voyage.

Que ce temps de vacances soit pour nous tous un moment de détente, de repos, de paix !

 

Sois pour nous, Seigneur, l’ami que nous retrouvons sur nos routes, qui nous accompagne et nous guide.

Donne-nous le beau temps et le soleil qui refont nos forces et donnent le goût de vivre.

Donne-nous la joie simple et vraie de nous retrouver en famille et entre amis.

Donne-nous d’accueillir ceux que nous rencontrerons pour leur donner un peu d’ombre quand le soleil brûle trop, pour leur ouvrir notre porte quand la pluie et l’orage les surprennent, pour partager notre pain et notre amitié quand ils se trouvent seuls et désemparés.

 

Seigneur, notre Dieu, veille encore sur nous quand nous reprendrons le chemin du retour : que nous ayons la joie de nous retrouver pour vivre ensemble une nouvelle année, nouvelle étape sur la route du salut.

Anonyme

Espérance

C’est un bien grand mot...

Mais que serions-nous sans elle !

Elle, qui est présente dans toutes les petites choses de la vie,

dans un regard

dans un « Merci »

dans une rencontre...

C’est elle qui nous fait agir pour bâtir un monde nouveau,

un monde de PAIX et d’AMOUR.

L’espérance c’est accueillir l’autre malgré ses différences,

c’est le recevoir mais aussi se recevoir.

Mais il est si facile de fermer ses portes devant l’autre.

En effet notre société n’est pas toujours germe de cette

espérance.

Pourtant si chacun risque pour le construire, si chacun fait attention à l’autre, alors tout le monde pourra connaître

toutes les richesses de l’ESPÉRANCE.

Anonyme. - Publié dans la revue « Partage » (MEJ) n°81

Étape

Seigneur,

reviendrais-je changé émerveillé, déçu, grandi ?

Me reconnaîtra-t-on ?

Sur le sable, dans la ville,

Au marché du village,

Sur les routes, dans le train, à pied, à vélo

En famille, avec les copains...

T’aurai-je oublié dans mes bagages ?

Merci pour la joie des vacances.

On peut voyager, découvrir, visiter

Des belles régions

Des villes et des pays merveilleux.

Quand je suis revenu l’an dernier

J’étais tout changé.

J’avais envie de partager mon bonheur

D’offrir des bonjours

De donner mes sourires

A tout le monde.

J’étais bien reposé

J’avais appris à rencontrer paisiblement

Le soleil m’avait poussé à prendre le temps

De la gentillesse.

La messe au village

Était drôlement chouette :

Tout le monde souriait et chantait

Vraiment, mon Dieu, merci pour le bonheur

Que tu nous donnes en vacances.

Anonyme

Étranger !

Ton Christ est juif,

Ta voiture est japonaise,

Ta pizza est italienne et ton couscous algérien,

Ta démocratie est grecque,

Ton café est brésilien,

Ta montre est suisse,

Ta chemise est indienne,

Ta radio est coréenne,

Tes vacances sont turques, tunisiennes ou marocaines,

Tes chiffres sont arabes,

Ton écriture est latine,

Et... tu reproches à ton voisin

d’être un étranger !

Anonyme

Eucharistos !

L’avion dessine un grand cercle dans le ciel.

Il atterrit.

Il fait beau.

Le ciel a tiré ses grands rideaux bleus.

Les nuages ont rentré tous leurs moutons blancs.

Tout est transparent.

En bas, c’est la mer.

Elle est toute ronde, elle aussi ouvre ses grands yeux bleus.

Tout est bleu !

L’avion descend encore.

Sur la mer flottent des petites îles fleuries.

Une terre...

Des petites maisons toutes blanches, entassées comme des jouets.

C’est la Grèce. L’aéroport, c’est Athènes.

Par le hublot de l’avion une colline toute en ruines.

Elle est célèbre : elle s’appelle l’Acropole.

C’est très vieux, plus ancien que Jésus.

L’avion glisse sur la piste, il s’arrête.

Les passagers descendent

et, tout de suite, dès que tu es sur la terre de Grèce, tu entends :

« Eucharistos ! »

« Eucharistos ! »

En grec, cela veut dire : Merci.

Merci beaucoup !

« Eucharistos » ou Eucharistie

c’est un mot grec pour dire : Merci.

La plupart des premiers chrétiens parlaient le grec.

Très vite, les évangiles furent écrits en grec,

et au temps de Jésus même les Romains parlaient le grec.

Lorsque les premiers chrétiens voulaient dire un merci à Dieu,

ils disaient : « Eucharistos », Eucharistie.

Faire une Eucharistie,

c’est faire un merci à Dieu.

Jean Debruynne (1925-2006) « Eucharistie »

Évangéliser un homme

Évangéliser un homme, vois-tu, c’est lui dire :

toi aussi, tu es aimé, dans le Seigneur Jésus.

Et pas seulement le lui dire, mais le penser réellement.

Et pas seulement le penser mais se comporter avec cet homme de telle manière qu’il sente et découvre qu’il y a en lui quelque chose de sauvé, de plus grand et de plus noble que ce qu’il pensait et qu’il s’éveille ainsi à une nouvelle conscience de soi.

C’est cela lui annoncer la Bonne Nouvelle.

Tu ne peux le faire qu’en lui offrant ton amitié.

Une amitié réelle, désintéressée, sans condescendance, faite de confiance et d’estime profondes.

Éloi Leclerc dans "Sagesse d'un pauvre" (prière mise par l'auteur dans la bouche de Saint François d’Assise)

Examen de conscience pour les prêtres

1. « Pour eux je me consacre moi-même, pour qu’ils soient eux aussi consacrés dans la vérité » (Jn 17,19)

Est-ce que j’envisage sérieusement la sainteté dans mon sacerdoce ? Suis-je convaincu que la fécondité de mon ministère sacerdotal vient de Dieu et que, avec la grâce du Saint Esprit, je dois m’identifier au Christ et donner ma vie pour le salut du monde ?

 

2. « Ceci est mon corps » (Mt 26,26)

Le Saint Sacrifice de la Messe est-il le centre de ma vie intérieure ? Est-ce que je me prépare bien, est-ce que je célèbre avec dévotion et après, est-ce que je me recueille pour rendre grâce ? La Messe constitue-t-elle le point de référence habituelle dans ma journée pour louer Dieu, le remercier de ses bienfaits, recourir à sa bienveillance et réparer pour mes péchés et pour ceux de tous les hommes ?

 

3. « Le zèle pour ta maison me dévore » (Jn 2,17)

Est-ce que je célèbre la Messe selon les rites et les règles établies, avec une motivation authentique, avec les livres liturgiques approuvés ? Suis-je attentif aux saintes espèces conservées dans le tabernacle, en les renouvelant périodiquement ? Quel est mon soin des vases sacrés ? Est-ce que je porte avec dignité tous les vêtements sacrés prescrits par l’Église, en tenant compte du fait que j’agis in persona Christi Capitis ?

 

4. « Demeurez dans mon amour » (Jn 15,9)

Est-ce que je trouve de la joie à rester devant Jésus-Christ présent au Très Saint Sacrement, ou dans ma méditation et mon adoration silencieuse ? Suis-je fidèle à la visite quotidienne au Très Saint Sacrement ? Mon trésor est-il dans le Tabernacle ?

 

5. « Explique-nous la parabole » (Mt 13,36)

Est-ce que je fais tous les jours ma méditation avec attention, en cherchant à dépasser toute sorte de distraction qui me séparerait de Dieu, en cherchant la lumière du Seigneur que je sers ? Est-ce que je médite assidûment la Sainte Écriture ? Est-ce que je récite avec attention mes prières habituelles ?

 

6. Il faut « prier sans cesse, sans se lasser » (Lc 18,1)

Est-ce que je célèbre quotidiennement la Liturgie des Heures intégralement, dignement, attentivement et avec dévotion ? Suis-je fidèle à mon engagement envers le Christ en cette dimension importante de mon ministère, en priant au nom de toute l’Église ?

 

7. « Viens et suis-moi » (Mt 19,21)

Notre Seigneur Jésus-Christ est-il le vrai amour de ma vie ? Est-ce que j’observe avec joie l’engagement de mon amour envers Dieu dans la continence du célibat ? Me suis-je arrêté consciemment sur des pensées, des désirs ou ai-je commis des actes impurs ? Ai-je tenu des conversations inconvenantes ? Me suis-je mis dans l’occasion prochaine de pécher contre la chasteté ? Ai-je gardé mon regard ? Ai-je été prudent dans la manière de traiter avec les diverses catégories de personnes ? Ma vie témoigne-t-elle, pour les fidèles, que la pureté est quelque chose de possible, de fécond et d’heureux ?

 

8. « Qui es-Tu ? » (Jn 1,20)

Dans ma conduite habituelle, est-ce que je trouve des éléments de faiblesse, de paresse, de lassitude ? Mes conversations sont-elles conformes au sens humain et surnaturel qu’un prêtre doit avoir ? Suis-je attentif à faire en sorte que dans ma vie ne s’introduisent pas des aspects superficiels ou frivoles ? Dans toutes mes actions suis-je cohérent avec ma condition de prêtre ?

 

9. « Le Fils de l’homme n’a pas où poser la tête » (Mt 8,20)

Est-ce que j’aime la pauvreté chrétienne ? Est-ce que je repose mon cœur en Dieu et suis-je détaché, intérieurement, de tout le reste ? Suis-je disposé à renoncer, pour mieux servir Dieu, à mes commodités actuelles, à mes projets personnels, à mes affections légitimes ? Est-ce que je possède des choses superflues, ai-je fait des frais inutiles ou est-ce que je me laisse prendre par l’anxiété des biens de consommation ? Est-ce que je fais mon possible pour vivre les instants de repos et de congé en présence de Dieu, en me rappelant que je suis prêtre toujours et partout, même en ces instants ?

 

10. « Tu as tenu cachées ces choses aux savants et aux intelligents et tu les as révélées aux petits » (Mt 11,25)

Y a-t-il dans ma vie des péchés d’orgueil : des difficultés intérieures, des susceptibilités, de l’irritation, de la résistance à pardonner, une tendance au découragement, etc. ? Est-ce que je demande à Dieu la vertu de l’humilité ?

 

11. « Et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau » (Jn 19,34)

Ai-je la conviction que, en agissant « dans la personne du Christ », je suis directement impliqué dans le Corps même du Christ, l’Église ? Puis-je dire sincèrement que j’aime l’Église et que je sers avec joie sa croissance, ses causes, chacun de ses membres, toute l’humanité ?

 

12. « Tu es Pierre » (Mt 16,18)

Nihil sine Episcopo – rien sans l’Évêque – disait Saint Ignace d’Antioche : ces paroles sont-elles à la base de mon ministère sacerdotal ? Ai-je reçu docilement des commandements, des conseils ou des corrections de mon Ordinaire ? Est-ce que je prie spécialement pour le Saint-Père, en pleine union avec ses enseignements et ses intentions ?

 

13. « Aimez-vous les uns les autres » (Jn 13,34)

Me suis-je comporté avec mes frères prêtres avec une charité empressée ou, au contraire, me suis-je désintéressé d’eux par égoïsme, apathie ou insouciance ? Ai-je critiqué mes frères dans le sacerdoce ? Ai-je été auprès de ceux qui souffrent physiquement ou moralement ? Est-ce que je vis la fraternité pour que personne ne soit seul ? Est-ce que je traite tous mes frères prêtres et aussi les fidèles laïcs avec la même charité et la même patience que le Christ ?

 

14. « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14,6)

Est-ce que je connais en profondeur les enseignements de l’Église ? Est-ce que je les assimile et les transmets fidèlement ? Suis-je conscient du fait qu’enseigner ce qui ne correspond pas au Magistère, tant solennel qu’ordinaire, constitue un grave abus, qui comporte des dommages pour les âmes ?

 

15. « Va et dorénavant ne pèche plus » (Jn 8,11)

L’annonce de la Parole de Dieu conduit les fidèles aux sacrements. Est-ce que je me confesse régulièrement et fréquemment, conformément à mon état et aux choses saintes que je traite ? Est-ce que je célèbre avec générosité le Sacrement de la Réconciliation ? Suis-je largement disponible à la direction spirituelle des fidèles en y dédiant un temps particulier ? Est-ce que je prépare avec soin la prédication et la catéchèse ? Est-ce que je prêche avec zèle et amour de Dieu ?

 

16. « Il appela à lui ceux qu’il voulut et ils vinrent à lui » (Mc 3,13)

Suis-je attentif à percevoir les germes de vocation au sacerdoce et à la vie consacrée ? Est-ce que je me préoccupe de répandre parmi tous les fidèles une plus grande conscience de l’appel universel à la sainteté ? Est-ce que je demande aux fidèles de prier pour les vocations et pour la sanctification du clergé ?

 

17. « Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir » (Mt 20,28)

Ai-je cherché à me donner aux autres dans le quotidien, en servant évangéliquement ? Est-ce que je manifeste la charité du Seigneur même à travers les œuvres ? Vois-je dans la Croix la présence de Jésus-Christ et le triomphe de l’amour ? Est-ce que mon quotidien est caractérisé par l’esprit de service ? Est-ce que je considère que l’exercice de l’autorité liée à mon office est aussi une forme indispensable de service ?

 

18. « J’ai soif » (Jn 19,28)

Ai-je prié et me suis-je sacrifié vraiment et avec générosité pour les âmes que Dieu m’a confiées ? Est-ce que j’accomplis mes devoirs pastoraux ? Ai-je de la sollicitude aussi pour les âmes des fidèles défunts ?

 

19. « Voici ton fils ! Voici ta mère ! » (Jn 19,26-27)

Fais-je recours, plein d’espérance, à la Sainte Vierge, la Mère des prêtres, pour aimer et faire aimer davantage son Fils Jésus ? Est-ce que je cultive la piété mariale ? Est-ce que je réserve un temps tous les jours pour le Saint Rosaire ? Est-ce que j’ai recours à Sa maternelle intercession dans la lutte contre le démon, la concupiscence et l’esprit du monde ?

 

20. « Père, entre tes mains je remets mon esprit » (Lc 23,46)

Suis-je prompt pour assister et administrer les sacrements aux moribonds ? Est-ce que je considère dans ma méditation personnelle, dans ma catéchèse et ma prédication ordinaire la doctrine de l’Église sur les fins dernières ? Est-ce que je demande la grâce de la persévérance finale et invite les fidèles à en faire autant ? Est-ce que j’offre fréquemment, et avec dévotion, les suffrages pour les âmes des défunts ?

 

Congrégation pour le clergé