À  propos de l'auteur

Aujourd'hui

J'ai 47 ans et suis actuellement prêtre fidei donum au Cambodge depuis septembre 2018, après avoir exercé mon ministère pendant 11 ans dans le diocèse de Laval. Je suis prêtre du diocèse de Laval depuis 2007. Le jour de mon ordination, Mgr Armand Maillard m'a nommé prêtre coopérateur de la paroisse "La Trinité - Avesnières - Cordeliers" où j'ai œuvré jusqu'en 2010. De 2010 à 2018 j'ai exercé sur la paroisse "Saint Benoît les Rivières", d'abord comme prêtre coopérateur pendant 2 ans puis comme curé pendant 6 ans. Cette paroisse couvre le territoire de 8 communes : Ahuillé, Entrammes, Forcé, L'Huisserie, Montigné-le-Brillant, Nuillé-sur-Vicoin, Origné, Parné-sur-Roc.

 

En plus de cette mission, j'ai assumé plusieurs responsabilités : membre du Conseil diocésain pour les affaires économiques, prêtre accompagnateur du Service diocésain de l'Aumônerie de l'Enseignement Public, Aumônier diocésain des Scouts & Guides de France, prêtre accompagnateur du groupe des Jeunes professionnels, conseiller spirituel d'une équipe des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens,...

Avant hier

Après avoir fait mes études en Mayenne et une fois mon bac en poche, je suis parti à Rennes faire deux années de classe prépa HEC pour ensuite intégrer en 1994 l'ESC La Rochelle. 

Trois années plus tard, j'en sortais avec en poche mon diplôme (option gestion des ressources humaines).


À l'époque, le service militaire existait toujours, et je souhaitais occuper au mieux ces mois de service obligatoire. Je décidais donc de partir en coopération. 

C'est ainsi que je passais deux années à servir l'Église catholique du Cambodge comme gestionnaire-comptable à l'évêché de Phnom Penh. Au Cambodge, la question de la vocation est revenu avec une grande force, surtout par le contact avec les chrétiens de ce pays.

Vocation

Mon initiation chrétienne s'est d'abord faite par le biais de ma famille, puis par la catéchèse, mais surtout par le MEJ (Mouvement Eucharistique des Jeunes) dont j'ai fait partie de mes 9 ans à mes 23 ans. C'est dans le sein du MEJ que j'ai appris à partager ma foi, à échanger et à argumenter avec d'autres sur des thèmes de foi et de vie chrétienne. C'est sans doute grâce au MEJ que je n'ai jamais eu peur de m'afficher comme chrétien. Le MEJ m'a aussi appris la relecture de vie : prendre le temps, régulièrement, de poser un regard sur ma vie, parfois avec l'aide d'un plus grand, pour y discerner les traces de Dieu. Dieu nous parle par le biais de nos rencontres, des événements, des choix… et c'est grâce à la relecture de vie que j'ai appris à poser mes choix de vie. La première fois que j'ai évoqué avec quelqu'un le projet de devenir prêtre, c'était avec ma mère et j'avais 11 ans… mais l'idée est rapidement sortie de ma tête.

 

Après mon bac, j'ai fait deux années de prépa à Rennes, puis trois années d'école de commerce à La Rochelle. Pendant ces années, ma vie chrétienne a surtout été liée, là encore, au MEJ, mais en tant que responsable d'équipes de plus jeunes.

 

À la fin de mes études, je suis partie en coopération pendant deux années au Cambodge, et c'est cette période de ma vie qui, à la suite des autres, a été déterminante pour mon choix d'entrer au Séminaire. En effet, c'est la rencontre des chrétiens cambodgiens, des chrétiens qui ont gardé leur fois malgré les brimades et les persécutions, qui m'a amené à me poser des questions sur ma propre vie de foi. L'Église du Cambodge m'a permis de m'ouvrir à la question de la vocation et à accepter de ne plus être le seul à décider de ma vie : j'ai décidé, au moment de mes 25 ans, de remettre ma vie entre les mains de Dieu. Pendant plusieurs semaines, ma prière a été unique : " Seigneur, je suis prêt à tout, montre-moi ce que je dois faire. " Et petit à petit, c'est devenu une conviction forte : le Seigneur m'appelait à devenir prêtre.

 

Depuis le Cambodge, j'ai écrit à mes parents pour le partager le bouleversement qui se passait en moi, et j'ai eu la joie de sentir leur soutien : ils étaient ouvert à la question, et tout ce qui leur importait, c'était mon bonheur.

 

Ensuite la question s'est posée du type de prêtre. J'ai décidé, à mon retour en France, de prendre un accompagnateur spirituel et de chercher du travail pour avoir du temps pour discerner. En parallèle, je faisais la formation du Service interdiocésain des Vocations (plusieurs week-ends avec des jeunes qui sont en recherche de vocation). Après un an et demi de travail à Paris, je demandais à Mgr Maillard d'entrer au séminaire pour me former dans le but de devenir prêtre pour le diocèse de Laval. C'était en 2001.

 

Les années de séminaire, ce sont des années de formation intensives, mais aussi des années pour se confronter à la réalité de la vie de l'Église et de notre diocèse… c'est parfois éprouvant, car il faut confronter la réalité à nos illusions… mais c'est aussi le moyen d'approfondir le discernement sur la vocation. En effet, la vocation n'est pas une réalité désincarnée : la vocation est toujours pour un lieu, pour un peuple chrétien, pour un type de mission. On n'est pas prêtre dans le vide, mais on est prêtre diocésain pour la mission en paroisse dans le diocèse de Laval…