Les femmes et l’Esprit veillent Jésus qui dort,
lui le seul qui ne devait pas mourir
mais s’est livré par folie d’amour
pour faire de la mort une pâque.
Dans la tombe que je suis Jésus dort,
et sur lui j’ai scellé la pierre de l’oubli.
Ô Vie, comment peux-tu mourir ?
Mais ce mort n’est pas mort, mais ce mort ne dort pas.
Il descend jusqu’à ces confins
où le monde, abandonné par nous, glisse au néant.
Il descend et de ses mains impérieuses
saisit l’Homme et la Femme,
tous les hommes et toutes les femmes,
et les recrée dans sa lumière.
Car la lumière luit dans les ténèbres
et les ténèbres par elle sont consumées.
Tombe, grotte matricielle ou chambre nuptiale,
la terre est ensemencée du feu de l’Esprit
comme le fut Marie, notre buisson ardent.
Christ va ressusciter des morts.
Avec les deux Marie veillons à la porte encore scellée,
porte du tombeau, du cœur, de l’histoire.
Entre la Croix et la Résurrection,
dans la pénombre d’un long Samedi saint,
l’Esprit nous donne confiance.
Dans la lumière encore indécise,
dans la lumière qui soudain nous submerge,
que s’ouvre la porte du tombeau,
que se brise le cœur de la pierre.
Olivier Clément
Apprends-moi, Seigneur, à dire merci...
Merci pour le pain, le vent, la terre et l’eau.
Merci pour la musique et pour le silence.
Merci pour le miracle de chaque nouveau jour.
Merci pour les gestes et les mots de tendresse.
Merci pour les rires et les sourires.
Merci pour tout ce qui m’aide à vivre
malgré les souffrances et les détresses.
Merci à tous ceux que j’aime et qui m’aiment.
Et que ces mille mercis
se transforment en une immense action de grâces
quand je me tourne vers Toi,
la source de toute grâce
et le rocher de ma vie.
Merci pour ton amour sans limites.
Merci pour la paix qui vient de Toi.
Merci pour le pain de l’Eucharistie.
Merci pour la liberté que Tu nous donnes.
Avec mes frères je proclame ta louange
pour notre vie qui est entre tes mains,
pour nos âmes qui Te sont confiées,
pour les bienfaits dont Tu nous combles
et que nous ne savons pas toujours voir.
Dieu bon et miséricordieux,
que ton nom soit béni à jamais.
Jean-Pierre Dubois-Dumée