Chers amis,
La semaine écoulée n'a pas vu de grands événements se dérouler... en tout cas dans ma vie ! Par contre, la Birmanie a connu un nouveau coup d'état, avec la reprise en main par la junte militaire après quelques années d'ouverture démocratique qui pouvaient laisser espérer... Grâce à cette ouverture, plusieurs missionnaires (dont le P. Cyrille, du Diocèse de Laval) ont pu entrer et recommencer à travailler aux côtés du clergé birman... Espérons que la situation puisse évoluer favorablement pour le peuple birman et pour tous ceux qui habitent et travaillent dans ce pays.
La photo ci-contre a été prise à Po Thom, près du Mékong. Je vous invite à cliquer dessus pour la voir en plein écran. Elle montre sur la ligne d'horizon la ville de Phnom Penh avec ses immeubles, et le contraste est saisissant avec la campagne paisible du premier plan, ces étendues en bordure du Mékong, qui peuvent être inondées à la saison des hautes eaux, et qui sont utilisées partiellement pour faire un peu de maraîchage.
Une vidéo
Je vous ai partagé sur ce même blog une vidéo d'un reportage de la chaîne Arte sur Angkor. Occasion de vous rappeler qu'il y a aussi une section "Vidéo" sur ce blog, où je rassemble quelques reportages trouvés sur YouTube. N'hésitez pas à aller y faire un tour.
Événement familial
Cette semaine a été aussi un moment important pour ma famille en France, puisque mon frère aîné a été admis par l'Église dans la perspective d'être ordonné dans les prochains mois diacre permanent. Avec notre cousin Jean-Marc, diacre permanent depuis 22 ans, il sera donc le troisième ministre ordonné de la famille. J'espère que les circonstances sanitaires me permettront de pouvoir revenir quelques jours en France pour son ordination. Mgr Olivier Schmitthaeusler, vicaire apostolique de Phnom Penh, est tout à fait d'accord pour que je puisse m'absenter pour cette circonstance... il faut dire qu'il est lui-même fils de diacre permanent !
Démarches administratives
Il m'a fallut aussi renouveler mon permis de conduire : ici, on peut avoir un permis de conduire cambodgien qui est une retranscription du permis de conduire français. Il est valable un an, et c'est chaque année l'occasion de retourner au bureau des permis de conduire et d'être à chaque fois témoin de "l'efficacité" (avec beaucoup de guillemets) de l'administration cambodgienne ! Onze personnes dans un bureau, dont à peu près la moitié qui travaillent pendant que les autres sont en train de jouer ou de regarder des vidéos sur leur téléphone mobile ! On est aussi étonné du caractère très évolutif de la contribution financière demandée... En 2019 il m'en avait coûté 10,25 $, ainsi qu'en 2020. Mais cette année, il m'a fallu donner 33 $, soit quand même une augmentation de 222% ! Avec toujours la petite subtilité qui veut qu'en plus du montant indiqué sur le reçu officiel, il faut ajouter un petit quelque chose pour la caissière !
Dans la semaine à venir...
... le grand événement pour une partie de la population cambodgienne, ce sera le Nouvel An lunaire, ou chinois, ou vietnamien, ou coréen... Bref, pour tous les habitants du pays ayant des ascendances chinoises ou vietnamienne, même si ce ne sont pas officiellement des jours fériés, les trois jours du Nouvel An lunaire sont une des très grandes fêtes de l'année. Cette année, cela tombe les 12, 13 et 14 février. Au Cambodge, c'est aussi l'occasion de réaliser à quel point, dans la ville de Phnom Penh, une grande partie de la vie économique est liée aux Chinois et aux Cambodgiens d'origine chinoise : nombreux sont les commerces et les entreprises qui sont fermés à cette occasion.
Pour Areyksat, nous aurons une messe spéciale le 1er et le 2e jour, de même qu'à Po Thom le 1er jour. Le 3e jour étant un dimanche, nous célébrerons la liturgie du dimanche. Traditionnellement pour les chrétiens vietnamiens, on prie le 1er jour pour la paix et l'harmonie de la famille, le 2e jour en mémoire des aïeux et des défunts de la famille, et le 3e jour pour la prospérité et la réussite de la famille dans la nouvelle année. Je vous raconterai comment ça ce sera passé.
Avant cela, mercredi, je célébrerai ce qui sera sans doute les derniers mariage avant plusieurs mois, car ici on ne célèbre généralement pas de mariages pendant le Carême, et rarement à la saison chaude. Je ferai deux mariages en même temps, les femmes des deux couples étant sœurs. Il s'agit d'une sorte de "régularisation" puisque ces deux couples sont ensemble depuis de nombreuses années, ayant chacun 3 enfants, mais ne s'étant jamais marié auparavant.
Je vous laisse pour aujourd'hui. À la semaine prochaine.
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