Chers amis,
Alors que je viens vous retrouver par le biais de ce blog, l'actualité locale et internationale est riche ! À l'internationale, il semble bien qu'après 4 années de chaos trumpiste, nous allons
pouvoir souffler un peu et ne pas être à nous demander chaque jour "Quelle est la nouvelle lubie de @realDonaldTrump ?"
et quel domaine de la politique mondiale il va mettre à feu et à sang ! Enfin une bonne nouvelle dans cette actualité si compliquée !
L'actualité locale cambodgienne est moins rassurante puisque le Premier Ministre Hun Sen a été obligé de se mettre en quatorzaine, suite à la visite officielle du Ministre des Affaires Étrangères hongrois, qui a été par la suite testé positif au coronavirus. En cascade, toutes les personnes ayant participé aux manifestations liées à cette visite officielle se retrouve cas contact... et on aboutit à deux décisions qui ont été annoncées hier : fermeture pour 2 semaines de tous les établissements scolaire de la ville de Phnom Penh et de la province de Kandal (qui entoure la capitale), ainsi que la (re)fermeture des karaokés, discothèques, night-clubs, cinémas, musées... de tout le pays, jusqu'à nouvel ordre. On ne comprend pas bien la logique des décisions, mais bon, dans un pays où 100% des députés de l'Assemblée Nationale sont membres du partie politique du Premier Ministre, il n'y a personne pour faire entendre une autre voix. Pour ce qui est des religions, pas de nouveauté pour le moment, notre régime de restriction étant déjà assez sévère (on espère que ça ne va pas empirer).
Fête de l'Indépendance
Le mois de novembre au Cambodge est marqué par plusieurs jours fériés, comme aujourd'hui : le 9 novembre est ici la fête de l'Indépendance, qui commémore cet événement intervenu le 9 novembre 1953, quand le Cambodge a pu acquérir pacifiquement son indépendance vis-à-vis du protectorat français. C'est toujours un peu étrange, comme Français, de vivre cette fête d'un pays qui s'est libéré de la domination et du contrôle d'une puissance étrangère qui était la France... heureusement, dans le cas précis du Cambodge, il n'y a jamais eu de guerre entre les deux pays, ni à la mise en place du protectorat, ni à la fin.
En paroisse
La semaine dernière en paroisse la vie a suivi son cours, avec des petits désagréments comme le caractère relativement aléatoire de la fourniture d'électricité ou d'eau... C'est la surprise de chaque matin : on ne sait jamais si on va pouvoir se doucher ou pas ! Pour l'électricité, en cas d'urgence (comme pour une célébration, par exemple), il y a des générateurs dans les différents lieux dont j'ai la charge (sauf quand le générateur lui aussi est en panne), mais pour l’adduction d'eau, il n'y a pas vraiment de solution de rechange. C'est pourquoi on trouve souvent dans les salles d'eau des maisons cambodgiennes, ce qui ressemble à de grandes poubelles en plastique, remplies d'eau, avec une sorte de casserole en plastique, elle aussi. Quand il y a une coupure d'eau courante, ou que la pression n'est pas suffisante pour utiliser la douche, on se douche "à la casserole" comme dans le temps : dans les campagne cambodgiennes, on trouve souvent près des maisons des grandes jarres en ciment qui sont des citernes pour stocker l'eau de pluie, et s'en servir pour de nombreux usages.
J'ai aussi eu deux réunions avec chacun des comités paroissiaux de mes deux paroisses, pour parler de la conduite de la vie paroissiale. À Areyksat, nous préparons la fête du 21 novembre où, si tout va bien, Mgr Olivier Schmitthaeusler viendra présider l'eucharistie pour célébrer l'anniversaire de la découverte de la deuxième statue de la Vierge Marie (19/11/2012). Au vu des derniers développements, nous ne savons pas bien si nous pourrons finalement célébrer cette fête, même dans la configuration minimum que nous avions imaginée... nous verrons bien. À Po Thom, le défi est le redémarrage de la catéchèse, qui est interrompue depuis le mois de mars. J'espère que cela va pouvoir redémarrer... mais cela dépend surtout de la bonne volonté des parents et des catéchistes... on verra bien.
Hier dimanche, j'ai eu la joie une nouvelle fois de célébrer un baptême : un enfant de 8 mois, dont la maman est originaire de la paroisse, et dont le papa est japonais. La famille vit au Japon, mais la maman est venue toute seule avec son fils passer plusieurs mois au Cambodge pour présenter son enfant à sa famille. Nous avons fait le baptême hier pendant la messe paroissiale.
La semaine prochaine, mon article du lundi matin aura probablement du retard, car nous avons une session de 3 jours prévue avec les prêtres du diocèse de Phnom Penh, qui devrait se dérouler à Kep, en bord de mer... nous verrons bien.
Bon courage, bonne semaine et à bientôt.