Chers amis,
En ce matin de la fête de Notre-Dame du Rosaire, je vous retrouve pour vous partager quelques petites choses sur la semaine écoulée.
Pas de grands événements cette semaine, pas de réunions exceptionnelles, mais tout simplement mon "travail ordinaire", dans ce lieu qui me semble toujours tellement "extraordinaire"!
Baptêmes...
Tout d'abord, j'ai eu la joie de préparer et célébrer deux baptêmes de bébés : l'un à Areyksat et l'autre à Po Thom. La préparation et la célébration de ces baptêmes est bien différente de ce que j'ai pu expérimenter en France !
À Areyksat, pour une fois, je n'avais qu'un seul enfant à baptisé, né en juillet dernier. Le papa est venu me voir pour demander le baptême (c'est leur 3e enfant), et nous avons convenu du jour et de l'heure de la célébration : samedi dernier, rendez-vous à 7h30 à l'église. Il est convenu qu'avant la célébration, nous prenions le temps d'une réflexion sur le sens du sacrement du baptême, le rôle des parents, du parrain, et l'explication de la célébration. Samedi matin, comme convenu, le papa se présente, avec la maman, le bébé, le parrain, et le fils aîné, qui sera servant d'autel pour la célébration... et c'est tout. Pas d'autres invités. C'est ce que je remarque ici pour les baptêmes : à part les parents, les enfants avec les grands frères et grandes sœurs, et les parrains et marraines, il n'y pas d'autres invités aux baptêmes. Ça simplifie pas mal les choses, car en France, c'est souvent la "gestion du groupe" qui pose problème dans les célébrations de baptême ! Autre différence : il n'y a généralement qu'un parrain (pour un garçon) ou qu'une marraine (pour une fille), l'enfant recevant généralement comme prénom de baptême celui de son parrain ou de sa marraine. Donc nous voilà tous les 6 assis par terre dans l'église, pendant qu'une jeune de la paroisse conçoit les magnifiques décorations florales pour la messe dominicale du lendemain. Nous parlons des 7 sacrements, de l'engagement des parents, de l'éducation chrétienne, du sens du baptême, du chemin de vie avec Dieu... Et au bout d'une demi-heure, nous commençons la célébration du baptême : très simple, et dans l'intimité donc, mais aussi très belle car tout le monde est pleinement conscient et participant.
À Po Thom, l'habitude prise avec mon prédécesseur est de célébrer les baptêmes pendant la messe dominicale. La préparation a lieu cette fois le samedi après-midi : je rencontre les parents, et le futur parrain. C'est le premier enfant de ce couple qui s'est marié à l'église en 2018. C'est un couple mixte à plus d'un titre : la maman est bouddhiste khmère, et le papa est catholique d'origine vietnamienne. Là encore, une petite préparation très agréable, avec un avantage pour cette fois : ils savent tous lire le khmer, ce qui me permet de leur donner un petit support écrit pour comprendre le déroulement du sacrement du baptême et les réponses qu'ils vont devoir me faire. La célébration a lieu dimanche, pendant la messe, avec toute la communauté chrétienne réunie, et cela se passe très bien ! Je n'accroche presque plus en lisant les textes du rituel !
Changements à Po Thom
Depuis 2 ans maintenant, un séminariste venait le week-end à Po Thom pour découvrir la paroisse et rendre des services au niveau de la pastorale des enfants et des jeunes, et pour la catéchèse. C'est maintenant le temps pour lui de changer de paroisse, mais heureusement le supérieur du séminaire m'envoie un autre séminariste pour le remplacer ! Ce dimanche j'avais les deux séminaristes avec moi, et nous avons remercié le partant, et accueilli le nouveau. Le nouveau est déjà bien connu des paroissiens, car il venait à peu près une fois par mois pour aider la chorale à répéter et apprendre de nouveaux chants.
Il m'a été aussi dit que, peut-être, je pourrai avoir l'aide d'une religieuse sur cette paroisse également... ce serait une grande aide pour moi, notamment aussi pour la catéchèse et les préparations aux sacrements. J'espère que cela va pouvoir se faire...
Des jeunes à aider...
Les débuts de mois sont aussi le moment où les différents jeunes que nous aidons viennent au presbytère pour recevoir l'argent que nous leur donnons pour payer leurs frais de scolarités, pour s'acheter à manger, pour acheter livres, uniformes, fournitures... Et en cette période de reprise, nous avons beaucoup de dépenses, car certaines universités et écoles demande de payer les frais de scolarité de toute l'année en une seule fois, au début de l'année, ce qui est une grosse sortie d'argent.
Une paroissienne est aussi venu me voir avec un jeune qui arrive de Battambang, dans le nord du pays. C'est un ami qu'elle connait depuis qu'il est tout petit. Orphelin, il vivait jusqu'à présent avec un oncle et une tante, mais ils ont émigré en Thaïlande pour trouver du travail. Il se retrouve donc seul, et après avoir obtenu son bac, il a enchaîné des petits boulots, mais maintenant il voudrait reprendre des études pour avoir un vrai bagage en mains... Nous avons commencer à explorer différentes pistes pour lui permettre de se former, sans doute dans le domaine de l'électricité. À voir ce que nous allons pouvoir faire pour ce garçon.
Chers amis, je vais m'arrêter là pour aujourd'hui... bonne semaine à tous et à bientôt !