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La Croix | Un missionnaire français à la tête d’un diocèse au Cambodge

Au Cambodge, le faible niveau de l’enseignement et l’échec scolaire sont en effet une préoccupation pour les familles qui n’ont pas les moyens de payer des cours particuliers à leurs enfants.
Au Cambodge, le faible niveau de l’enseignement et l’échec scolaire sont en effet une préoccupation pour les familles qui n’ont pas les moyens de payer des cours particuliers à leurs enfants.

Par Claire Lesegretain

 

Le pape a nommé Bruno Cosme, 56 ans, comme administrateur apostolique de Kompong Cham, au Cambodge. Ce prêtre des Missions étrangères de Paris (MEP), qui a vécu vingt ans au Cambodge, arrivera le 26 août.

 

Située sur la rive orientale du Mékong, Kompong (« bord de la rivière » en langue khmère) Cham est la province la plus peuplée du Cambodge. Elle vient d’être confiée par le pape au père Bruno Cosme, un prêtre des Missions étrangères de Paris (MEP), nommé le 25 juillet administrateur apostolique « sede vacante et ad nutum Sanctae Sedis » (siège vacant et sous la direction du Saint-Siège).

 

À 56 ans, Bruno Cosme connaît bien ce pays de l’Asie du sud-est où il est arrivé en 1995, après des études de théologie à Rome, alors que le Cambodge se relève lentement des cinq douloureuses années (1975-1979) du régime communiste des Khmers rouges ayant massacré plus du tiers de la population.

 

C’est lors de son ordination diaconale, en 1992, au sein des Missions étrangères de Paris qu’il avait appris la destination de sa mission, le Cambodge.

 

Recteur du séminaire de Phnom Penh

Cet appel se concrétisera deux ans plus tard, après son ordination sacerdotale en 1994, et en 1995, il se lance dans l’apprentissage de la langue khmère pendant trois ans à Phnom Penh et à Sisophon. Le père Cosme devient ensuite professeur puis recteur au grand séminaire Saint-Jean-Marie Vianney de Phnom Penh (1998-2010), tout en étant vicaire général du vicariat apostolique de Phnom Penh (2001-2007).

Toujours à Phnom Penh, il est nommé curé de la paroisse Saint-Joseph de Phsar Touch (2010-2015) qui rassemble, à elle seule, le quart des 20 000 catholiques du pays. Dans cette vaste paroisse, le père Cosme met en place deux foyers éducatifs, l’un pour les collégiens (le foyer Saint-Joseph), l’autre pour les lycéens (le foyer Saint-Jean-Baptiste), afin de fournir à une trentaine d’enfants un accompagnement scolaire leur permettant d’optimiser leurs chances de réussite au bac.

 

Palier l’échec scolaire

Au Cambodge, le faible niveau de l’enseignement et l’échec scolaire sont en effet une préoccupation pour les familles qui n’ont pas les moyens de payer des cours particuliers à leurs enfants. Ces foyers sont également une occasion pour les jeunes de découvrir l’amour de Dieu et pour le père Cosme de témoigner auprès de la société cambodgienne de l’attention que l’Église catholique porte aux jeunes et à l’éducation.

 

De retour en France en 2015, ce prêtre incardiné dans le diocèse d’Aire-et-Dax demande à vivre une expérience monastique à l’abbaye bénédictine Notre-Dame de Maylis, dans les Landes. Avant d’être appelé l’année suivante, par le père Gilles Reithinger, qui vient d’être élu supérieur général des MEP, à devenir membre du Conseil de la société des MEP, en charge de la formation des séminaristes et de la formation continue.

 

« Nous sommes heureux de l’accueillir comme nouvel administrateur apostolique, avec toute son expérience et sa douceur », a salué le père Antonysamy Susairaj (MEP), cité dans un communiqué des MEP du 30 juillet. « Nous remercions Dieu et nous offrons nos prières pour le père Bruno », a encore déclaré le père Susairaj dont la renonciation à l’office de préfet apostolique de Kompong Cham a été acceptée par le pape François.

 

Le père Cosme, qui arrivera à Kompong Cham le 26 août, est le second prêtre français des MEP à exercer une charge importante dans l’Église du Cambodge après Mgr Olivier Schmitthaeusler, vicaire apostolique de Phnom Penh depuis 2010.