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#039 Lundi matin 17/06/2019

Réunion avec les jeunes des deux paroisses pour préparer le camp de vacances des enfants qui aura lieu fin août.
Réunion avec les jeunes des deux paroisses pour préparer le camp de vacances des enfants qui aura lieu fin août.

Chers amis,

 

Ce lundi matin, je reviens vers vous une fois de plus pour vous donner quelques nouvelles sur la semaine écoulée. Nous sommes aujourd'hui le 17 juin, et il y a 12 ans aujourd'hui je recevais l'ordination presbytérale des mains de Mgr Armand Maillard, évêque de Laval. La Providence avait fait en sorte que mon ordination ait lieu la veille de mon anniversaire ! Et pour mon 33e anniversaire, je présidais pour la première fois l'eucharistie dans l'église de mon baptême, à Quelaines.

 

Cathédrale de Laval, 17 juin 2007...
Cathédrale de Laval, 17 juin 2007...

Anniversaires...

Vous imaginez bien que ces anniversaires prennent une saveur toute particulière, un peu douce amère puisque je suis dans la joie de la mission que je vis actuellement au Cambodge, mais que je suis loin de ma famille et de mes proches. C'est le mystère de cet appel reçu qui invite à se donner, enraciné dans ce que j'ai reçu de ma famille et de mes proches, de mon diocèse de Laval, pour servir au loin.

 

Pendant la retraite sacerdotale que nous avons vécu début juin à Kompong Som, j'ai réalisé que ce chemin de réponse à l'appel du Seigneur avait début à ce même endroit, quasiment 20 ans jours pour jours, alors que je prenais quelques jours de retraite et de repos au presbytère de Kompong Som à l'occasion de mon 25e anniversaire, 6 mois avant de rentrer en France à l'issue de mes 2 années de coopération. Le Seigneur fait vraiment bien les choses ! Juin 1999, débute en mon cœur le chemin d'ouverture intérieure qui aboutira à mon entrée au Séminaire et à mon ordination... Juin 2019, je me retrouve au même endroit pour vivre ma première retraite sacerdotale au sein de l’Église du Cambodge... Ainsi, si ma foi s'enracine dans ce que j'ai reçu de ma famille et de l’Église qui est en Mayenne, l'élément déclencheur qui m'a fait répondre à l'appel du Seigneur furent ces années de coopération vécue au sein de l'Église qui est au Cambodge, avec en particulier la rencontre de ces chrétiens qui ont gardé la foi au cœur d'épreuves inimaginables.

 

Tout à l'heure, je célébrerai l'eucharistie dans la chapelle St Joseph où tant de mes prières sont montées vers Dieu il y a 20 ans pour lui demander de me dire ce qu'Il attendait de moi et lui dire ma disponibilité totale à son appel, quel qu'il soit... Oui, vraiment, je rends grâce à Dieu !

 

Ce mardi 18 juin, ce sera donc aussi mon anniversaire de naissance... 45 ans ! Pour l'anecdote, le 18 juin est un jour férié au Cambodge, car j'ai l'honneur de partager cette date d'anniversaire avec Sa Majesté la Reine Mère Norodom Monineath Sihanouk !

Église "Marie Reine de la Paix" d'Areyksat.
Église "Marie Reine de la Paix" d'Areyksat.

 

Prendre le rythme...

Les débuts de ma nouvelle mission se passent bien, et s'il me faudra sans doute un peu de temps pour m'adapter à mon nouveau rythme de vie et à mes nouvelles conditions de travail, je pense que ça va aller sans trop de difficultés. Bien sûr, la barrière de la langue est toujours là, mais cela va s'améliorer peu à peu, grâce au travail et à l'immersion totale dans la langue khmère. Pour ceux qui ont lu mon article de la semaine dernière, vous vous rendez sans doute compte que je suis plus confiant que je ne l'étais il y a une semaine !

 

Mes semaines se structurent donc désormais entre 3 lieux de vie : du dimanche soir au mercredi matin à la paroisse St Joseph de Phnom Penh, journées principalement consacrées aux cours de khmer, du mercredi midi au samedi après-midi à Areyksat, du samedi après-midi au dimanche midi à Po Thom (avec la messe à 8h30, précédée du caté et suivie d'éventuelles réunions), puis retour sur Areyksat pour la messe de 17h, avant de retourner à Phnom Penh.

 

Dormir dans 3 lits différents chaque semaine va demander un peu d'organisation, pour ne pas oublier des choses ici ou là, mais ce n'est qu'une question d'organisation, rien d'insurmontable. Les distances à parcourir ne sont pas énormes puisqu'il n'y a que 7 kilomètres entre les églises d'Areyksat et de Po Thom. Cependant, comme les 2/3 du chemin ne sont pas goudronnés, mais sont de la piste en terre, on ne peut pas aller trop vite (on ne dépasse pas le 40 km/h).

 

Une autre nouveauté, c'est qu'au presbytère d'Areyksat je cohabite avec 3 étudiants : un lycéen en terminale (ici on dit en 12e, le niveau 1 étant le CP français), et 2 étudiants en première année de fac. Ils ne sont pour l'instant pas très bavards, et les repas sont souvent dignes du silence d'un monastère bénédictin (avec la lecture en moins) ! Il est vrai que les Cambodgiens n'ont pas l'habitude de s'éterniser à table et de ponctuer leur repas de conversations. Généralement, le déjeuner ou le dîner est bouclé en 20 minutes maximum.

 

Il y a encore plein de choses à raconter, mais pour aujourd'hui, je vais en rester là, car le devoir m'appelle !

Bonne semaine à tous et à bientôt !