Les cendres du Dr Beat Richner, fondateur de la Fondation Kantha Bopha, seront conservées dans un stupa situé dans l’Hôpital pour enfants Jayavarman VII de la province de Siem Reap.
Ce matin, ses cendres ont été transportées lors d’une procession depuis l’aéroport international de Siem Reap à l’Hôpital en présence de Samdech Chaufea Veang Kong Sam Ol, vice-Premier ministre et ministre du Palais royal ; du gouverneur de la province de Siem Reap, Khim Bunsong, des autorités provinciales, des membres de sa famille et de nombreux fonctionnaires, élèves et étudiants et habitant de Siem Reap.
Demain, une cérémonie religieuse sera organisée en hommage à l’âme du Dr Med. Beat Richner sous la présidence royale de Sa Majesté Norodom Sihamoni, Roi du Cambodge, et de Sa Majesté la Reine-Mère Norodom Monineath Sihanouk.
Beat Richner a été considéré par le peuple cambodgien comme le héros des enfants. Il est décédé à l’âge de 71 ans dans sa ville natale de Zurich, le 9 septembre 2018. Atteint d’une maladie grave, il a dû démissionner de son poste de président des hôpitaux pour enfants Kantha Bopha et Jayavarman VII et est retourné dans son pays en 2017.
Pédiatre, virtuose du violoncelle et clown musical surnommé « Beatocello », il a tout quitté en 1992 pour suivre l’appel de l’ancien Roi du Cambodge, Sa Majesté Norodom Sihanouk, qui lui demandait de reconstruire l’hôpital pédiatrique de Phnom Penh, détruit par les Khmers rouges.
En 25 ans, le docteur suisse a construit et dirigé cinq hôpitaux pour enfants à Phnom Penh et Siem Reap. Il s’est battu avec grand succès pour une nouvelle approche de l’aide médicale dans les pays pauvres : offrir une médecine de qualité, gratuite pour tous.
Régulièrement, le Dr Richner donnait des concerts en Suisse pour présenter son travail et solliciter des dons. Grâce à la générosité des milliers de donateurs suisses, grands et petits, il a pu soigner, opérer, vacciner des millions d’enfants. Certains de ces enfants ont été sauvés d’une mort certaines dans ces hôpitaux qui sont aujourd’hui dirigés par des médecins et du personnel cambodgiens, formés par lui et des professeurs suisses.
Cette œuvre pérenne, devenue un pilier central du système de santé cambodgien, est aujourd’hui considérée par les experts internationaux comme le meilleur exemple d’une aide efficace dans le domaine de la santé.
A noter que le premier hôpital pour enfants Kantha Bopha a ouvert ses portes le 22 septembre 1992, le deuxième en octobre 1996, le troisième en mai 1999, le quatrième en décembre 2005 et le dernier en décembre 2007.
Les quatre hôpitaux Kantha Bopha à Phnom Penh et celui de Jayavarman VII à Siem Reap sont soutenus par les gouvernements cambodgien et suisse ainsi que par de nombreux donateurs privés, locaux et étrangers.
Avec AKP Phnom Penh, décembre 2018 —