Par Victor Bernard
Ce mercredi sera projeté en avant-première mondiale le dernier documentaire de Rithy Panh, grande figure du cinéma franco-cambodgien indépendant.
Son dernier film, “Les Tombeaux sans nom”, fera donc l’ouverture de la Journée des Auteurs, sélection indépendante parallèle de la Mostra. Scénariste de son film, Panh y continue sa quête spirituelle après “S21, la machine de mise à mort khmère rouge” (2002) et “l’image manquante” (2013) sur les traces d’un peuple meurtri par la barbarie de Pol Pot. Il y suit un jeune garçon de treize ans, dont la famille a été décimée par le régime, sur les traces des tombes des membres de sa famille.
A travers ce chemin, qu’il entrecoupe de témoignages poignants des quelques survivants, Rithy Panh scrute les attentes, les espoirs mais aussi les désillusions et peurs d’une population toujours sous le choc de la dictature meurtrière qui a défiguré leur pays de 1975 à 1979.
Né à Phnom Penh en 1964, Rithy Panh a perdu ses parents et une grande partie de sa famille durant la période khmère rouge à la suite de laquelle il s’est enfui pour la Thaïlande, puis pour la France en 1980 où il a ensuite été scolarisé. Depuis il utilise son art pour faire transparaître le cauchemar et le traumatisme cambodgien à travers son cinéma.
Après sa première projection à Venise ce mercredi 29 Août, le film s’envolera de l’autre côté de l’Atlantique pour une projection au Festival international de Toronto du 6 au 16 septembre.