L'Acignolais Tanguy Frénéat est parti, depuis un an, oeuvrer dans l'archipel de Kep, sur la côte sud-est du pays. Il lutte notamment contre des modes de pêche destructeurs.
À l'heure où l'écologie est un sujet économique, politique et social Tanguy Frénéat, un Acignolais, a décidé d'agir et de s'engager dans cette direction.
En France, « l'action de terrain en matière d'environnement se heurte à une barrière institutionnelle ralentissant toute forme d'avancée », estime Tanguy Frénéat. C'est ce qui l'a poussé à partir au Cambodge, profitant d'un cadre légal plus flexible, afin d'agir pour la conservation de la biodiversité.
Tanguy Frénéat est parti, depuis un an, oeuvrer dans l'archipel de Kep, sur la côte sud-est du pays, dans le golfe de la Thaïlande.
« Il m'a fallu choisir »
Ce projet de fin d'études sciences po est un engagement total : « Il m'a fallu choisir entre continuer à vivre une vie professionnelle occidentale classique, ou m'en extirper et m'engager concrètement pour la cause de mon choix, quitte à renoncer à un certain confort. »
Suite à la destruction par des pêcheurs d'un écosystème unique composé de barrières de corails, d'herbiers marins et d'une faune aquatique abondante (dauphins, tortues, hippocampes...), la petite ONG de MCC (25 personnes) a décidé de réagir.
« Nous développons un double projet comprenant la mise en place d'une nouvelle aire marine protégée, entourant notre archipel, et l'installation de récifs artificiels qui la délimiterait, commente Tanguy Frénéat. Nous avons donc inventé un modèle de récif unique et innovant dans lequel les filets des chalutiers, technique destructrice utilisée dans notre zone, vont s'empêtrer et se déchirer, réduisant ainsi les pratiques de pêche illégale. »
Ces structures servent également d'habitat, de nurserie ou de garde-manger pour toutes sortes d'espèces de poissons et de coquillages. « Les pêcheurs locaux, partenaires de notre projet, pourront, grâce à cette solution, mettre en place une activité d'aquaculture, source alternative de revenus. »
Néanmoins, ce que souligne Tanguy, ce sont les limites humaines et financières, une problématique des petites ONG : « J'ai conscience que tout le monde ne peut pas laisser son quotidien pour s'engager dans une aventure à l'autre bout du monde. Nous avons ainsi lancé une campagne de financement participatif. »